Pourquoi les câlins sont-ils si importants pour l'enfant ?

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Câlins, tendresse, développement affectif, confiance en soi
Dès que l’on rentre à la maison, dans le tourbillon du quotidien, entre dîner à préparer et devoirs du soir, on oublie parfois les gestes les plus simples… comme les câlins ! Pourtant, ces petits moments d’intimité ont un pouvoir immense. Au-delà de leur douceur, les câlins sont un véritable pilier du développement affectif, intellectuel et émotionnel de l’enfant.

Les bienfaits des câlins
Dominique de Saint Mars, auteure des Max et Lili, nous en parle.
« Les câlins sont un grand moment de tendresse entre parents et enfants. On en a besoin pour se sentir aimé, dorloté ou consolé. Les câlins rassurent et favorisent le bon développement de l’enfant.
Dès que l’on reçoit ou que l’on fait un câlin, on secrète une hormone liée à l’amour et à l’empathie. Elle circule dans le corps et le détend automatiquement.
Les câlins, cette vraie douceur des gestes et des mots, sont bons pour la santé du corps et celle de l’esprit. Et même quand on est grand, on a toujours le droit d’en demander et d’en recevoir. Faire un câlin à son enfant, c’est un geste d’amour et ça, aucune appli ne pourra le remplacer !
Mais lorsqu’ils deviennent gênants, on a bien sur le droit de refuser les câlins ! »
Les câlins, un besoin fondamental

> Le toucher est l’un des premiers sens que le bébé développe. Juste après la naissance, le « peau à peau » entre la mère et l’enfant est un moment merveilleux. Ce premier câlin est un langage d’amour.
> Ce désir de se sentir protégé, aimé, reconnu ne disparaît pas en grandissant. Les enfants et les adolescents, même s’ils le nient, ont besoin de ces gestes de tendresse.
> Un câlin, c’est dire à son enfant par un geste qu’il est important et qu’il est aimé tel qu’il est. C’est un investissement affectif irremplaçable. Pour l’enfant, chaque câlin est comme une cuillère de sirop de confiance en soi !
> Les câlins profitent aussi aux parents. Ces moments de tendresse sont des petits bonheurs qui font relâcher la pression et se recentrer sur l’essentiel.
Les câlins, un outil de connexion

> Les câlins ne sont pas réservés qu’aux moments de bonheur et de joie ou qu’aux moments où l’on se retrouve. Ils sont aussi très précieux dans les moments difficiles : un échec, une peine, une déception…
> Un câlin permet d’accueillir les émotions de l’enfant. Il signifie que la personne est bien présente, qu’elle est là pour le réconforter.

> Un câlin peut désamorcer une tension, diminuer le stress, il peut consoler un chagrin ou rappeler tout simplement que l’on s’aime fort.
> Un enfant en manque de gestes de tendresse peut se sentir en insécurité. Il peut avoir du mal à exprimer ses émotions et à faire confiance. Ouvrir grand les bras est un petit geste qui peut faire toute la différence !
Les câlins, étudiés par les neurosciences

> Les neurosciences l’ont confirmé depuis longtemps : le contact physique déclenche dans le cerveau la production d’ocytocine, une hormone qui apaise les peurs. Les câlins diminuent le taux de cortisol, l’hormone liée au stress et à l’anxiété.
> Un enfant qui reçoit des câlins est donc plus serein et mieux armé pour gérer ses émotions. Il se sent aimé et estimé. Ses relations avec ses amis et sa vie scolaire n’en seront que meilleures.
Les câlins, on peut les refuser
> Un câlin, même si c’est un vrai geste d’affection, n’est jamais une obligation. Si l’enfant n’est pas à l’aise, même avec quelqu’un de proche, on doit lui expliquer qu’il n’est pas obligé d’accepter un câlin.
> L’enfant apprend ainsi à écouter son corps et à poser des limites. Il découvre que l’intimité se respecte et il apprend à se protéger.
> Même s’il part d’une bonne intention, un parent n’a pas à forcer un câlin, mais doit toujours respecter les souhaits de l’enfant.
> Il arrive que certains parents ne soient pas trop « câlins » et qu’ils aient du mal à en donner. Pas de panique, il y a d’autres moyens de montrer son affection : lire une histoire, discuter, rire ensemble, jouer…
