Comment bien gérer le moment des devoirs avec son enfant ?
8 min. Devoirs, apprentissage, stress, progrès
Les devoirs à la maison sont souvent source de conflits le soir entre parents et enfants tout autant fatigués ! Restons positifs pour que « devoirs » ne riment pas avec « cauchemar »…
Dans cet article :
> Les devoirs, un lien entre parents et maîtresse
> Pourquoi un enfant ne veut-il pas faire ses devoirs ?
> Comment bien préparer le moment des devoirs ?
> Comment soutenir son enfant pendant les devoirs ?
> 7 conseils « Max et Lili » pour que les devoirs se passent bien
> Livres « Max et Lili » autour des devoirs
Les devoirs, un lien entre parents et maîtresse
Dominique de Saint Mars, auteure de la collection « Max et Lili », véritable petite encyclopédie de la vie, nous donne quelques pistes.
« Dès lors qu’ils ont avalé leur goûter, les enfants ont envie de jouer, de s’occuper du chien, de regarder un dessin animé… et de repousser à plus tard le moment de s’y mettre ! Tous les enfants le font. J’ai écrit Max et Lili ne font pas leurs devoirs pour inviter les parents à s’interroger sur ce qui se cache souvent derrière tout ça, mais aussi pour parler du stress que le moment des devoirs engendre chez eux.
Pourtant les devoirs sont utiles : l’enfant revoit ce qu’il a appris et s’entraîne en ayant le droit de se tromper, il apprend autrement. Les devoirs assurent aussi un lien entre l’école et les parents et favorisent le dialogue parents-enfants. Si parents et professeurs se soutiennent, l’enfant se sentira aussi soutenu dans ses efforts. Les devoirs peuvent même devenir un moment de partage et de plaisir à la maison. »
Pourquoi un enfant ne veut-il pas faire les devoirs ?
> C’est souvent parce qu’il ne se sent tout simplement pas capable de les faire. Une règle qu’il n’a pas assimilée, une consigne qu’il ne comprend pas ou une méthode qui ne lui correspond pas… autant de raisons pour un enfant de se sentir fragilisé. Et ce n’est pas toujours évident de lever le doigt en classe pour l’expliquer à la maîtresse !
> Il rentre fatigué après sa journée d’école. Boire assez, manger sainement, se dépenser et dormir suffisamment… L’enfant doit être dans de bonnes conditions physiques pour bien apprendre.
> Vous trouvez qu’il repousse toujours le moment de s’y mettre ? Vous perdez de plus en plus vite patience ? Il pleure… ? Le moment des devoirs est devenu pour lui et pour vous un vrai calvaire ! Pour motiver l’enfant, il doit au contraire ressentir des émotions agréables et sentir votre intérêt pour son métier d’élève !
> Il en a assez, il trouve que les devoirs lui prennent lui trop de temps. C’est aussi votre avis, alors peut-être que c’est bien de faire un point avec la maîtresse.
Comment bien préparer le moment des devoirs ?
> Il est important d’instaurer un rite : tous les jours, à la même heure, dans un endroit où il se sent bien ou pendant le week-end. Le cerveau aime la routine. Le leur et le vôtre !
> Avant les devoirs, la pause goûter et détente est importante. C’est un moment d’échange avec l’enfant. Si l’on sent que sa journée n’a pas été facile, il faut prendre le temps de l’écouter, de l’interroger sur ses états d’âme avant que ce trop-plein d’émotions, inévitable, aboutisse au conflit… pendant les devoirs !
> Avec les téléphones portables, les ordinateurs et le télétravail, les parents n’ont parfois pas tout terminé une fois chez eux. Comme les enfants, il est cependant important que les parents prennent le temps eux-aussi de raconter leur journée. Cela invite les enfants à rassembler leurs idées et à construire un récit pour parvenir à exprimer leur vécu.
> Les parents ont la chance aujourd’hui de pouvoir consulter la liste des devoirs de la semaine sur le cahier de correspondance ou sur Internet. Il faut montrer à l’enfant qu'on a conscience de sa charge de travail et qu’on va l’aider à s’organiser.
> Si les parents sont angoissés par les devoirs, peut-être qu’il vaut mieux que l’enfant les fasse à l’école ou faire appel aux grands-parents, aux voisins, aux cousins, aux associations bénévoles d’entraide aux devoirs. Cela permet de sanctuariser ce moment. « Il faut tout un village pour élever un enfant » dit un proverbe africain !
Comment soutenir son enfant pendant les devoirs ?
> Si l’enfant aime bouger, il n’est pas obligé de rester assis sur une chaise pour apprendre sa table de multiplication. Il peut la réciter en dansant… Mais il faut rester ferme s’il décide d’aller voir le chat !
> L’enfant a besoin d’être rassuré et valorisé, d’où l’importance de lui rappeler ses succès précédents, ses efforts qui ont payé et aussi qu’on a confiance en lui. Il ne faut pas hésiter à lui dire que vous aussi, à son âge, vous vous sentiez parfois démuni…
> Si l’enfant fait des erreurs, il faut rester positif et lui la citation de Confucius : « L’homme sage apprend de ses erreurs. » Mais il ne faut pas faire le travail à sa place !
> Un enfant peut faire ses devoirs extrêmement vite s’il a bien assimilé la leçon de la maîtresse, un autre peut avoir moins de facilité. C’est pourquoi il faut respecter le rythme de chaque enfant et le soutenir dans ses efforts.
> On peut aider l’enfant, mais plus il grandit, plus il doit apprendre à devenir autonome et organiser son temps pour construire sa confiance en lui. Mais c'est bien qu'il sache qu’un adulte est là si nécessaire. Cette supervision est importante.
> L’enfant aime que l’on regarde son cahier de correspondance, que l’on s’intéresse à ce qu’il fait. On peut très bien vérifier aussi avec lui si les devoirs sont terminés et le féliciter.
> Certains parents organisent un groupe sur leurs téléphones. C’est un soutien de poids, mais surtout une formidable opportunité pour montrer aux enfants au fur et à mesure de la soirée qu’ils ne sont pas les seuls à s’inquiéter ou à avoir du mal à apprendre la poésie ! C’est extrêmement rassurant pour eux et une échappatoire pour les parents.
> Et si la situation explose, c’est préférable pour tout le monde de faire une petite pause... afin de faire retomber la pression !
7 conseils « Max et Lili » pour que les devoirs se passent bien
1. Ne pas attendre la dernière minute pour se mettre au travail.
2. Répartir le travail sur la semaine ou le faire le week-end en fonction de ce qui marche le mieux.
3. Travailler à la même heure : le cerveau aime la routine.
4. S’arrêter 10 minutes si l’enfant a du mal à se concentrer et recommencer après.
5. Trouver un grand-parent ou un étudiant qui a du temps.
6. Trouver une méthode qui plaît à l’enfant : apar morceaux, à voix haute, en marchant…
7. Repérer ce qui peut l’aider à se concentrer : la présence de quelqu’un, l’ordre, la musique… et éviter les écrans !